Publication du nouveau tableau de bord sur les flux de main-d’œuvre au Luxembourg

La Cellule emploi-travail de l’Inspection générale de la sécurité sociale (IGSS), en étroite collaboration avec le ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Économie sociale et solidaire, publie un nouveau numéro de son tableau de bord sur les flux de main-d’œuvre (recrutements et fins de contrat).
Les indicateurs qui y sont publiés ont pour objectif d’apporter un éclairage différent sur le fonctionnement du marché du travail luxembourgeois en tenant compte de la dynamique de ce dernier. Ce nouveau tableau de bord porte sur les flux de main-d’œuvre observés entre juin 2016 et juin 2017.
Des mouvements importants sur le marché du travail luxembourgeois

Au 30 juin 2017, on comptait 412.830 salariés au Luxembourg, contre 398.550 fin juin 2016. En un an, le nombre de salariés a donc augmenté de 14.280 unités (+3,6%).
Derrière cette croissance annuelle du nombre total de salariés se cachent de nombreuses entrées et sorties du marché du travail. Ainsi, sur cette même période (juin 2016-juin 2017), 145.830 recrutements de salariés ont été réalisés, alors que l’on compte par ailleurs 131.550 fins de contrat, dont environ 5.000 correspondent à des départs à la retraite.
Si l’on exclut le travail intérimaire, qui représente environ 1/5 des flux de main-d’œuvre, ce sont 117.180 recrutements et 102.990 fins de contrats qui ont été réalisés sur le marché du travail luxembourgeois en 12 mois.
Ces recrutements, qui peuvent être effectués soit pour remplacer une personne qui a quitté l’entreprise, soit pour occuper un nouveau poste créé par l’entreprise, oscillent entre 6.320 et 14.520 selon les mois. Les fins de contrat (hors intérimaires) varient, quant à elles, entre 7.240 et 10.670.
 
Une intensification des flux au cours des dernières années sous l’effet de la reprise économique
Entre juin 2015 et juin 2016, le nombre de recrutements hors intérimaires était de 107.410 contre 117.180 entre juin 2016 et juin 2017 (c’est-à-dire un an auparavant), soit une progression de 9,1%. Entre ces deux périodes, les fins de contrat ont également augmenté, mais dans une moindre mesure (+6,2%), passant de 96.950 à 102.990. Cette augmentation plus rapide des recrutements par rapport aux fins de contrat reflète la dynamique positive du marché de l’emploi au cours des dernières années.
 
Un tableau de bord enrichi d’indicateurs relatifs à la structure des flux de main-d’œuvre selon l’âge
Depuis sa première parution en 2014, le tableau de bord sur les flux de main-d’œuvre s’est enrichi et propose aujourd’hui une ventilation des recrutements et des fins de contrat selon plusieurs caractéristiques de l’emploi ou du salarié: secteur d’activité, genre, nationalité et résidence, type et durée de contrat, niveau de rémunération (distinguant le salaire social minimum des autres niveaux de salaires) et à partir d’aujourd’hui, l’âge.
Ainsi, les moins de 25 ans concentrent 21% des recrutements (soit 24.890) alors qu’ils ne représentent que 6,3% des salariés hors intérimaires actifs en juin 2017. Cette surreprésentation des jeunes dans les recrutements par rapport à leur poids dans l’emploi salarié s’explique par la grande instabilité des trajectoires des jeunes qui enchaînent les contrats à durée déterminée avant de trouver, le cas échéant, un emploi stable. On notera également que les jeunes ne représentent que 16% des fins de contrat (soit 15.990): la dynamique de l’emploi pour les moins de 25 ans est donc positive avec davantage de recrutements que de fins de contrat. Pour les 25-34 ans, on observe les mêmes tendances: une surreprésentation dans les recrutements (36% contre 27% dans l’emploi salarié non intérimaire) et une dynamique de l’emploi positive (41.960 recrutements contre 35.510 fins de contrat). En revanche, à partir de 35 ans les logiques s’inversent. En premier lieu, on observe que les 35-44 ans, les 45-54 ans et les 55 ans et plus sont sous-représentés dans les recrutements (par exemple, les 35-44 ans représentent 23% des recrutements contre 29% de l’emploi salarié non intérimaire en juin 2017). Ce phénomène s’explique surtout par une moindre mobilité professionnelle des 35 ans et plus. En second lieu, la dynamique de l’emploi devient moins favorable, notamment à partir 55 ans, du fait notamment des départs en retraite. Pour cette tranche d’âge, on observe 5.320 recrutements et 10.140 fins de contrat alors que dans le même temps on dénombre quelque 5.000 départs à la retraite. Les difficultés pour les seniors à trouver un emploi contribuent probablement également à cette situation.
Toutes les statistiques proposées par l’IGSS sur le marché du travail sont accessibles sur le portail de l’emploi.
Communiqué par le ministère de la Sécurité sociale/ ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Économie sociale et solidaire/ Inspection générale de la sécurité sociale

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