Le Luxembourg à l’Horizon 2020

Le Luxembourg compte profiter de la manne financière européenne pour soutenir les programmes de recherche et développement, encourager l’innovation et créer des passerelles entre secteur public et secteur privé, dans le cadre du programme européen ‘’Horizon 2020’’.
 
Le commissaire européen à la recherche, à la science et à l’innovation, Carlos Moedes, a effectué une visite de travail à Luxembourg le jeudi 6 juillet. Avec le Premier ministre, Xavier Bettel, les discusions ont porté essentiellement sur «les grands dossiers de l’actualité politique et européenne et des sujets liés au programme Horizon 2020 de l’Union européenne, et à la nouvelle loi relative aux régimes d’aides à la recherche, au développement et à l’innovation». Le commissaire européen a eu l’occasion de rencontrer le président de la Chambre des députés, ainsi que plusieurs commissions. En somme un passage en revue des troupes des sciences, de la recherche et de l’innovation.
Les enjeux sont énormes. Le protocole cache à peine la campagne de séduction en direction de celui qui gère à travers le programme européen Horizon 2020, 79 milliards d’euros d’aide et de subvention. En clair, le Luxembourg a besoin de l’aide européenne pour financer ses projets dans les domaines de recherche et de développement, et cela pour plusieurs raisons:
d’abord, le Grand-Duché voudrait rester compétitif sur le plan européen. La Commission européenne a publié le 20 juin 2017, l’édition annuelle du Tableau de bord européen de l’innovation. Ce tableau compare les performances des pays européens à ce sujet. Le Luxembourg est classé dans le deuxième groupe «les innovateurs notables» et rate par conséquent la catégorie « champions de l’innovation » tels que l’Allemagne, le Danemark et les Pays-Bas
Ensuite, la nouvelle loi relative aux régimes d’aides à la recherche, au développement et à l’innovation (RDI) vient d’entrer en vigueur. Le Luxembourg compte profiter de cette manne financière européenne pour inciter les entreprises à investir dans la recherche et l’innovation, et par la même encourager les partenariats entre entreprises privées et centres de recherche publics.
De plus, Le Luxembourg, en partenariat avec d’autres pays européens, se dotera d’ici 2018 d’un HPC (high performance computer), un super calculateur unique en son genre en Europe, d’une puissance d’un péta flop/seconde, ce qui correspond à 1.000.000.000.000.000 opérations de calcul par seconde et qui nécessite des financements européens conséquents pour couvrir les investissements.
Enfin, le modèle économique qualitatif de développement durable choisi par le Luxembourg est en grande partie basé sur l’innovation et sur un monde hyper connecté. La réussite de la transition économique et écologique du pays passe incontestablement par les investissements européens et le partage de la connaissance.
Cette opération séduction vers le commissaire européen rappelle les évaluations du comité olympique des villes candidates à l’organisation des jeux. Le dossier luxembourgeois, par sa cohérence saura-t-il séduire les décideurs européens et attirer in fine les capitaux?
 
Sources: SIP / innovation.public.lu
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Légende : Xavier Bettel, Premier ministre, ministre d’État ; Carlos Moedas, commissaire européen à la Recherche, à la Science et à l’Innovation
SIP / Emmanuel Claude, tous droits réservés

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