Jouir de la mobilité sans les inconvénients liés à la propriété
Avec ses 25 ans au compteur, Athlon Luxembourg suit sa route du leasing au Grand-Duché. Si la spécialité de la marque est la location longue durée à destination des professionnels, elle a conscience des évolutions à venir dans le secteur de la location de véhicules. Explications de Pascal Faber, Country Manager.
Quelles sont les nouveautés dans le secteur du leasing?
L’un des grands bouleversements à venir sera sans aucun doute le glissement de la location de véhicules vers des offres plus larges de services de mobilités. Nos clients nous demandent de plus en plus fréquemment de leur proposer d’autres possibilités pour leurs déplacements. Ainsi, même si la location de véhicules continuera de peser pour 70% de nos activités, nous ne serons plus uniquement une société de leasing sur du long terme mais proposerons aussi des moyens de mobilité du quotidien.
Quelles seront ces offres mixtes?
Nous proposons déjà à nos clients de petites citadines pour que leurs collaborateurs se rendrent à leur travail durant la semaine et une berline ou un SUV pour leurs longs trajets de vacances. Cette offre «FlexDrive» transforme donc le paradigme traditionnel du leasing en adaptant le véhicule en fonction des trajets, et donc des besoins. Dans cette même chaîne de mobilité, viendront bientôt se greffer d’autres possibilités comme des abonnements de trains, de tramway, de taxi et de la location de vélos par exemple.
Vous intégrerez donc tous les moyens alternatifs, et ce, en fonction des déplacements…
Oui et je pense que c’est une évolution naturelle du secteur. Qu’est-ce que la location de véhicule sinon la jouissance du déplacement sans les ennuis liés à la propriété? Athlon s’occupe du financement, de l’assurance, des taxes, des entretiens et même du carburant du véhicule, et ce, en fonction du budget de nos clients. Bientôt, ils pourront y intégrer d’autres moyens de mobilités et je pense que les sociétés de leasing seront les plus à mêmes à proposer des offres complètes. Tout dépendra cependant de l’évolution du marché. Le marché belge a par exemple des règles fiscales très strictes en ce qui concerne les émissions de CO2 et nos collègues belges proposent déjà beaucoup d’alternatives et notamment via la voiture électrique.
Pensez-vous que le Luxembourg devrait voir son parc automobile électrique augmenter dans les prochaines années?
Je le pense en effet et la réforme fiscale rentrée en vigueur au premier janvier 2017 devrait accentuer le phénomène puisque le recours à des véhicules moins polluants est encouragé dans le contexte des voitures de fonction. Il faut souligner le rôle majeur de l’Etat qui influence les bonnes pratiques et je prends aussi pour exemple les 800 bornes de recharge prévues pour 2020. Avec des autonomies de 300 à 400 km, les voitures électriques répondent aux déplacements journaliers de la Grande Région.
Parallèlement, les constructeurs automobiles vont continuer de proposer de plus en plus de modèles différents. Il y a quelques années encore, les Luxembourgeois privilégiaient des moteurs diesel de trois litres mais les mentalités ont changé, d’où le succès des véhicules plus respectueux de l’environnement comme les électriques et les hybrides.
La période de l’Autofestival est-elle une source de dynamismes?
Même s’il s’adresse aux particuliers, il est vrai que l’engouement est tel, que nous connaissons une augmentation significative de nos abonnements. De plus, d’ici les trois à cinq années à venir, nous démocratiserons le leasing auprès des particuliers. Athlon a déjà lancé des abonnements privés aux Pays-Bas mais le marché y est différent et la fiscalité séduit les particuliers.
Les nouvelles générations ne sont plus autant attachées à la propriété que l’étaient les nôtres et de plus en plus de personnes voudront profiter d’une voiture sans pour autant en être propriétaire. Il suffit de voir le succès du partage de voiture dans les grandes villes pour s’en convaincre et beaucoup de société de leasing s’intéressent à ce domaine en développant des applications numériques dédiées au «car sharing».
La diversification de vos activités est donc intrinsèque à votre développement futur…
Nous gérons actuellement des parcs automobiles qui peuvent aller jusqu’à plusieurs centaines de voitures, et ce avec toute l’assistance liée aux papiers administratifs, aux entretiens et aux accidents. Nous mettons à disposition des utilisateurs, des applications numériques dédiées au conducteur et des outils numériques pour les gestionnaires de flotte. En se connectant à notre réseau, ils disposent donc de détails comme la consommation par véhicule, le nombre de kilomètres parcourus, le nombre d’accidents par conducteur, etc.
Un dernier mot sur la connectivité des voitures…
Les véhicules génèrent toujours plus de données qu’il s’agit de traiter. La société de leasing peut les utiliser pour connaître l’état du véhicule et notamment l’usure de ses plaquettes de frein ou de pneus par exemple. Avec la conduite autonome des véhicules, cette connectivité se fera aussi entre les voitures. C’est là le grand changement à venir mais faut-il encore y adapter les législations.