Fujitsu aide au développement d’une école rurale de Madagascar

Rencontre avec Patrick Piquard, employé de Fujitsu et administrateur de l’association EDI Madagascar. A travers cette asbl, il aide à la scolarisation des enfants de Madagascar. Partage d’une expérience dans un petit village côtier de la quatrième plus grande île du monde. 
Manambato est un petit village de la côte Est de Madagascar, situé à cinq heures de route de la capitale par la Route Nationale 2. Après Brickaville, c’est une piste de sept kilomètres, parfois infranchissable par temps de pluie, qui marque la fin du périple et qui est le prix à payer pour atteindre ce petit coin de paradis.
Complexes hôteliers locaux, sable fin, lac d’eau douce, activités nautique, soleil généreux, proximité de l’océan, tout ce qu’il faut pour laisser des souvenirs inoubliables aux touristes de passage. Mais les villageois de Manambato profitent-ils de ces plages et de ce tourisme?
Si les pêcheurs tirent peut-être leur épingle du jeu, le prix des poissons frais étant tirés à la hausse par les restaurants, le reste des villageois voit les prix s’envoler et par conséquent ses conditions de vie devenir de plus en plus difficile. Quand on sait que le salaire moyen à Madagascar est de moins d’un euro par jour, difficile pour un chef de famille de nourrir toute sa progéniture. Quand en plus, les parents doivent payer pour envoyer leurs enfants à l’école, pas étonnant de retrouver les écoliers à travailler au champ ou à pêcher dans les pirogues plutôt qu’à suivre les leçons.
Même si le gouvernement malgache avait promis la gratuité de l’éducation, avec le recrutement annuel de milliers d’enseignants non fonctionnaires depuis 2014, le ministère de l’Education nationale n’est toujours pas en mesure de financer tous les instituteurs, en particulier dans les zones rurales. Pour Manambato, un seul directeur est pris en charge par l’Etat, pour 189 enfants.  Les parents d’élèves doivent donc financer le salaire de quatre institutrices en plus des fournitures scolaires.
En 2015 et en 2016, l’association luxembourgeoise “Enfants Défavorisés de l’Ile de Madagascar asbl” (EDI Madagascar) a décidé de financer la rentrée scolaire de Manambato et d’un autre village en bordure du lac: équipement pour les écoles (bancs, bibliothèque,…) et pour les écoliers (fournitures scolaires, tabliers, …) ainsi que participation au salaire des enseignants.  Une première action qui, à elle seule, a fait augmenter de 20% la population scolaire.
Dès ces premiers moments, le département Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) de Fujitsu Luxembourg a voulu apporter sa pierre à l’édifice.
«La prochaine étape pour Manambato», explique Patrick Piquard, «en plus d’assurer la rentrée scolaire 2017-2018, sera de construire des latrines pour assurer l’hygiène, et de mettre une cantine à disposition de ces enfants.  Nous avons trouvé un accord avec l’école pour réaliser un potager. Nous avons creusé un puits pour leur donner l’eau potable.  Nous étudions actuellement la possibilité de créer une basse-cour communautaire. Savez-vous que le repas pris à la cantine est souvent le seul repas de la journée? Dans les écoles où une cantine a été mise en place, la fréquentation scolaire a parfois augmenté jusqu’à 50%». Ces actions préliminaires ont pour objectif de réduire au maximum les coûts récurrents d’une cantine, et par conséquent d’en assurer la durabilité.
Plus d’informations: EDI Madagascar asbl www.edimadagascar.org ou patrick.piquard@edimadagascar.org
Vous pouvez aussi soutenir les enfants de Manambato en faisant un don à l’asbl: IBAN LU37 1111 7034 1467 0000 – BIC: CCPLLULL avec la communication «Enfants de Manambato»

La cantine scolaire, clé de la réussite

Il suffit d’un plat de riz de 200 grammes – voire 115 grammes – par jour, accompagné de brèdes et de légumes sec, sans viande, pour doubler ou tripler le taux de réussite aux examens, dans les écoles primaires publiques (EPP).   Source: Programme alimentaire mondial

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