Le Pacte Climat, une question de communication
Travaillant en lien étroit avec les communes et les entreprises, IMS Luxembourg (Inspiring More Sustainability), joue le rôle de trait d’union entre les principaux acteurs prenant part à l’engagement «Pacte Climat». Nous avons rencontré Gaëlle Tavernier, chef de projet Pacte Climat, afin de mieux cerner leurs actions quotidiennes relatives au développement durable.
Pouvez-vous nous parler de vos activités de manière concrète?
Nous avons une convention avec le ministère du Développement durable et des Infrastructures dans le cadre du Pacte Climat portant sur la collaboration et la communication entre les communes et les entreprises. Notre rôle est de réunir les acteurs concernés pour créer des groupes de travail, trouver des solutions et créer des synergies.
Avant de mettre un projet en place, nous analysons le problème de manière très complète; nous réalisons des enquêtes en ligne pour comprendre les besoins des usagers, mais nous mettons aussi en place d’autres manières de récolter des idées. Par exemple, lorsque l’Ecoparc de Windhof nous avait contactés pour redynamiser les échanges entre les membres de leur groupement d’intérêt économique, nous avions rassemblé des idées en plaçant des panneaux, partout dans l’Ecoparc afin que tout le monde puisse y noter ses suggestions.
Votre rôle est de mettre en relation les communes et les entreprises. Comment cela fonctionne-t-il?
En général, nous sommes conviés à une réunion «Pacte Climat» par les communes, en présence du collège échevinal et du service technique. La plupart du temps cette réunion consiste en une présentation générale, mais parfois elles nous contactent directement en vue de régler un problème spécifique. Par exemple, la commune de Hesperange nous a contactés pour coordonner l’organisation d’une conférence sur l’énergie solaire en entreprise appelée «Solar for Business» et qui aura lieu le 25 octobre. Nous sommes donc chargés de l’organisation de cet événement qui rassemblera différents intervenants provenant du ministère de l’Economie, de la BGL et d’Enovos qui seront là pour convaincre les entreprises à la transition énergétique vers le photovoltaïque. Notre rôle sera de coordonner les intervenants et d’inviter les entreprises et les communes voisines.
Il arrive parfois que ce soient les entreprises qui prennent contact avec nous pour agir dans une commune. En effet, celles-ci ont parfois des besoins dont elles aimeraient parler avec leur commune, nous sommes alors là pour les réunir et entamer un dialogue. Dans les autres cas, nous prenons l’initiative de contacter les communes afin de leur présenter notre entreprise et ses activités.
Le but de nos démarches est de faire changer les choses et d’améliorer des situations qui sont parfois problématiques. Une fois le projet terminé, nous réalisons donc des enquêtes d’impact de nos activités. Par exemple, à Bourmicht, suite à notre action, une ligne de bus avait été mise en place de la gare à la zone d’activité.
À quels volets du Pacte Climat vous intéressez-vous particulièrement ?
Nous nous penchons sur tous les volets du Pacte Climat et du développement durable, cependant nous avons pu remarquer que la mobilité était une question cruciale car elle est souvent liée à d’autres problématiques. Par exemple, lorsque nous avons été contactés par le collège échevinal de Käerjeng au sujet d’un problème de mobilité dans la zone d’activité de Bascharage, nous avons constaté que celui-ci était lié à d’autres problématiques comme l’accès au loisir, au bien-être ou à la restauration. Par exemple, lors du temps de midi, la circulation est très dense dans cette zone car il n’y a pas d’offre de restauration à proximité. Dans la même logique, ces personnes ont parfois envie de pratiquer un sport ou un autre loisir à la fin de leur journée. Or elles partent à la même heure du travail pour s’y rendre. Si une offre plus complète existait dans les environs pour leur permettre de se divertir, tout le monde ne se retrouverait pas sur les routes au même moment.
Concernant ce volet, nous avons également mis en place un projet pilote au Kirchberg sur le télétravail. Ainsi, des entreprises comme UBS et Linklaters ont accepté de laisser un de leurs employés travailler chez lui de 8 heures à 10 heures du matin avant de se rendre au bureau. Le gain de temps est alors incroyable pour l’employé car il ne rencontre plus de bouchons sur sa route. Ainsi nous mettons l’accent sur les problèmes de mobilité rencontrés aux abords des villes et des zones d’activités ainsi que sur le bien être au travail via la problématique du télétravail.
Hormis la mobilité, nous nous intéressons aussi fortement à l’utilisation de l’énergie en entreprise Ainsi, le 24 octobre, les communes de Bettembourg et Dudelange s’associeront pour informer les entreprises de leurs territoires sur le Pacte Climat en présence des deux secrétaires d’Etat, Francine Closener et Camille Gira. Lors de cet événement que nous organisons en collaboration avec Myernergy, nous inviterons les PME à effectuer un audit énergétique de leur structure afin d’améliorer leur consommation énergétique.
Au-delà de l’engagement «Pacte Climat», mettez-vous en place d’autres projets pour la protection de l’environnement?
Nous travaillons avec deux fonds: le fonds «Pacte Climat» et le FSE pour le Kirchberg. Avec ce second fonds, nous travaillons actuellement sur la thématique du gaspillage alimentaire. Nous voudrions tendre vers une politique de zéro déchet et vers une économie circulaire. Cela ne s’intègre pas directement dans le Pacte Climat mais ça entre dans le cadre du développement durable et de façon indirecte, cela rejoint ce projet. MC