Un Speed Meeting pour réunir associations et entreprises
Le 5 juillet dernier, la troisième édition du Speed Meetin Part&Act de l’IMS a fait se croiser des acteurs de la société qui généralement se côtoient peu: entreprises et associations. Ouvrant ainsi le dialogue entre ces deux domaines, 93 partenariats ont ainsi été créés sous forme d’échange de biens, services ou de compétences. Reportage sur ce beau succès sociétal.
Le gong retentit au sein de la vaste salle de réception du Cercle Cité, au cœur de la Ville de Luxembourg. A ce son, des personnes quittent leur partenaire de discussion, se déplacent entre les tables hautes réparties dans la salle, s’arrêtent devant l’une d’elles et entament de nouvelles discussions. Cet étrange ballet se répète toutes les six minutes: c’est le Speed Meeting Part&Act.
Organisé par l’IMS, cet événement réuni entreprises et associations autour d’un objectif commun: l’échange. En reprenant le concept du Speed Dating, les compagnies rencontrent tour à tour des organismes sans but lucratif, afin d’établir des collaborations sous forme de troc. Mécénat de compétences en marketing contre animation sur le développement durable; soutien logistique par le don d’anciens meubles de bureau contre formation en responsabilité sociale; temps de volontariat contre visibilité aux événements… Les échanges réciproques peuvent revêtir toutes sortes de forme (à l’exclusion des dons financiers) lors de cette bourse conviviale et décontractée. Le projet Part&Act (www.partnact.lu), né il y a quatre ans déjà, est basé sur une véritable logique gagnant/gagnant. Les entreprises ont, par ce biais, l’occasion d’agir concrètement en tant qu’actrices de leur engagement citoyen et les associations y trouvent le soutien dont elles manquent.
Pour cette troisième édition, 22 entreprises membres de l’IMS sont confrontées à 32 associations… Et les palabres vont bon train. En effet, avec seulement six minutes pour se présenter et établir un accord, le rendez-vous est plutôt dynamique! En présence, il est vrai, d’un petit peu plus d’associations que d’entreprises: une table spéciale leur est d’ailleurs réservée afin qu’elles puissent également établir des partenariats entre elles également. «Plus que 45 secondes avant le prochain changement», clame la charmante voix de l’animatrice de l’événement, Paula Marques, chargé de communication chez IMS.
Une femme souriante représentant une association d’aide au développement s’approche de la table d’un grand cabinet d’avocats. Elle recherche des conseils juridiques pour son organisme. Malheureusement, l’entreprise en question est spécialisée en droit des sociétés et est présente sur l’événement pour offrir du matériel de son parc informatique. «Nous sommes intéressés aussi», s’exclame la représentante, «nous aimerions beaucoup mettre un ordinateur à disposition de nos bénévoles». En échange, l’association peut offrir une sensibilisation sur la sécurité alimentaire, diverses expositions de photos ou encore l’organisation d’un jeu interactif. Les deux parties ne sont pas encore certaines de conclure un accord. Les cartes de visites sont échangées mais, au gong, chacun repart de son côté sans avoir conclu de partenariat.
A quelques mètres de là, des jeunes gens parlent avec animation. «Nous sommes une entreprise spécialisées en informatique», nous explique la grande femme accoudée à la table haute: «Nous proposons donc du développement IT d’applications mobiles ou du coaching technologique par exemple, et nous venons de conclure un partenariat avec une association de promotion du monde entrepreneurial envers les jeunes. Ils nous offrent de figurer dans le jury de leur concours et donc une certaine visibilité». Elle ajoute: «Nous sommes super enthousiaste! C’est déjà notre troisième accords en 30 minutes», puis nous quitte pour poser pour la photo qui immortalise la collaboration entre les deux parties.
En effet, chaque entreprise dispose devant elle d’une petite pile de contrats vierges. Lorsqu’elle rencontre une organisation et que celles-ci s’accordent sur les termes d’un échange, les deux parties signent ce document de partenariat afin de formaliser leur engagement. Des bénévoles habillés en orange circulent entre les tables pour récolter ces contrats et saisir l’instant de de compromis, d’un cliché polaroïd.
Le gong retenti encore et il faut déjà rechanger d’interlocuteurs… Parfois de façon réticente tellement la discussion entre les deux parties est devenue intéressante, parfois dans le désordre complet, mais toujours dans la convivialité et l’esprit d’ouverture. «Et 17 partenariats sont déjà conclus. Ah, 18 maintenant!», s’exclame Paula Marques dans son micro. Chaque accord est ainsi compté en direct, affiché sur un grand écran bleu. «L’objectif», nous explique Nancy Thomas, directrice d’IMS, «est de dépasser le score de l’édition précédente de 82 partenariats conclus». Échevin de la Ville du Luxembourg, Patrick Goldschmidt, insiste quant à lui sur la convivialité du modèle: «Pas besoin de patienter devant un système administratif complexe pour trouver un partenaire. Ici c’est le direct et l’interaction qui priment».
La session se conclut en un beau succès, sur un score record de 93 partenariats et un cocktail offert aux participants: de quoi souffler un peu après les deux heures de discussions intenses. La prochaine édition de ce Speed Meeting Part&Act sera organisée par l’IMS, réseau luxembourgeois qui accompagne les entreprises dans leur engagement en matière de responsabilité sociétale, le 13 décembre prochain à Esch-sur-Alzette. SoM