Une évolution économiquement raisonnable

Plus d’une année après son entrée en fonction comme directeur de La PIDAL, Patrick Rausch, économiste de formation, nous parle de sa mission: rendre le complexe encore plus attractif… en optimisant les moyens. Interview.
 
 
Monsieur Rausch, quel est votre rôle en tant que directeur de la PIDAL?
 
Aujourd’hui, la vigilance est de mise en matière de dépenses publiques, et elle le sera sans doute de plus en plus à l’avenir. Or, une piscine constitue un poste de dépense important pour une commune. En janvier 2014, j’avais notamment été embauché pour contrôler les coûts existants et également pour voir comment on peut optimiser notre infrastructure et améliorer nos services avec les moyens à notre disposition. Dans un contexte où la concurrence est toujours plus importante, nous devons nous adapter et positionner nos services piscine, sauna, wellness, fitness et restaurant de sorte à ce qu’ils soient encore plus attractifs pour nos clients.
 
 
Lorsque vous avez commencé votre mission, vous avez succédé à Monsieur Marc Thinnes qui a géré la PIDAL pendant 20 ans. Quelle est votre impression de la fonction?
 
Apprendre à connaître la PIDAL est une tâche continue ; il y a tout de même presque 34 ans d’historique à rattraper! Pour moi, la PIDAL est un établissement intéressant parce qu’il fonctionne bien vu qu’il a été bien géré dans le passé. Mais, même dans un établissement qui fonctionne bien, il y a toujours des points qui peuvent être perfectionnés. Je dois maintenant identifier les évolutions qui peuvent potentiellement être mises en place pour offrir aux habitants des communes du syndicat et aux autres utilisateurs de nos installations un service à la hauteur de leurs attentes tout en gérant au mieux l’argent mis à disposition par les communes. Nous travaillons avec l’argent public.
Nous visons donc une évolution économiquement raisonnable, tout en gardant une vocation sociale qui consiste à n’exclure personne en pratiquant des tarifs accessibles. C’est l’équilibre très précaire que nous cherchons à maintenir et je pense que nous sommes sur le bon chemin pour y arriver.
 
 
Quelles sont les pistes d’amélioration que vous envisagez?
 
L’un des objectifs est d’assurer que les services autres que la piscine arrivent à se supporter par les recettes générées en leur sein, de sorte à ne pas devoir recourir à l’argent public pour les faire fonctionner.
Dans ce contexte, j’aimerais que la PIDAL soit vue comme une entité et non pas comme un regroupement de plusieurs services séparés. De nombreuses personnes profitent, en effet, de l’un ou de l’autre des services offerts: piscine, sauna, fitness, wellness ou restaurant, sans pour autant profiter d’autres éléments de notre offre. Nous veillons à promouvoir à tous les niveaux les différents services que nous proposons de sorte à faire connaitre la gamme complète de nos services même au client qui ne vient que pour profiter d’un service particulier. Il s’agit par exemple d’informer le client fitness de l’effet bénéfique d’une séance de sauna sur la régénération de la musculation voire de la possibilité d’un massage pour assouplir la musculation. Au client qui recherche la détente au sauna, nous proposons un passage dans notre bassin d’eau de mer, unique dans la région, qui lui offre une option supplémentaire très agréable pour évacuer le stress de la journée. Et pourquoi ne pas se gâter avec un repas gastronomique au restaurant ‘Aux berges’ lorsque les objectifs visés sont atteints?
Nous voulons également améliorer notre communication afin de mieux tenir informés nos clients actuels et potentiels sur la qualité et l’étendue de notre offre. Ainsi, nous envisageons de revoir notre site Internet, notamment les parties interactives et nous travaillons sur une meilleure intégration de notre site Internet pour smartphones.
Nous continuons à assurer que toutes nos installations soient toujours en excellent état et impeccablement propres. En parallèle, nous analysons de quelle manière nous devrions au mieux faire évoluer nos installations afin de répondre aux besoins futurs de notre clientèle.
 
 
Comment la PIDAL se distingue-t-elle par rapport aux autres piscines des alentours?
 
Nous nous distinguons par une qualité au-dessus de la moyenne, aussi bien au niveau des services et des infrastructures que de l’hygiène. Nous insistons beaucoup sur ce dernier point et nous tentons de nous rapprocher le plus possible de la perfection.
 
Le complexe comprend un restaurant qui n’a pas la visibilité qu’il mériterait. Y a-t-il des nouveautés de ce côté-là aussi?
 
Ceci s’explique par le fait que le restaurant ‘Aux Berges’ était initialement accessible uniquement depuis le sauna. Il est désormais pourtant ouvert à toute clientèle et il vaut le détour puisque notre chef concocte une cuisine gastronomique digne d’une étoile Michelin. D’ailleurs, la plupart des clients qui ont une fois découvert le restaurant n’hésitent pas à revenir.
 
Pour mieux profiter du fait que le restaurant est disponible exclusivement à la clientèle externe les samedis soirs à partir de 19:00 heures, heure de fermeture du sauna, nous avons introduit des soirées gastronomiques. Deux fois par mois, notre chef utilise toutes ses capacités pour créer des menus gastronomiques autour d’un sujet culinaire spécifique tel que ‘La Bourgogne’, ‘Les délices de la mer’, ‘La Toscane’, ou encore ‘La gastronomie luxembourgeoise’.
 
Les samedis entre les soirées gastronomiques, nous avons lancé un nouveau concept de soirées conviviales, ou le chef propose, à un prix plus modéré, des menus plus simples, comme la paella, la fondue bourguignonne ou encore le mixte grill de la mer, mais préparés avec le même soin que les menus gastronomiques.