SECOLUX, filiale du groupe SECO, se développe au Luxembourg
SECOLUX est une association indépendante qui contrôle la sécurité des personnes et de la construction. Active au Luxembourg depuis 1987, ses compétences sont basées sur l’assistance, le conseil et l’optimisation. Interview de Philippe Wetzel, General Manager de SECOLUX, Dan Kohnen, Head of Business Development et Mady Lellé, Senior Key Account Manager.
SECOLUX vient de déménager à Leudelange. Pourquoi un tel changement?
PW: C’est dans la logique des choses puisque nous augmentons actuellement notre contribution à l’activité internationale du groupe, qui travaille dans une vingtaine de pays dans le monde entier. Les projets se situent en Uruguay, en passant par l’Afrique et en allant jusqu’en Asie. Le groupe SECO est une société coopérative et ses coopérateurs sont des architectes, des ingénieurs mais aussi de grandes sociétés de construction. Certaines d’entre-elles sont très actives à l’échelle mondiale et font régulièrement appel à nos services pour leurs projets. D’une part pour leur apporter une certaine tranquillité d’esprit, d’autre part pour les aider à optimiser leur marché et leur prestation, et ainsi apporter une valeur ajoutée mesurable.
Comptez-vous vous implanter à l’étranger?
DK: Afin d’avoir du succès à l’international, il faut d’abord créer une base en entrant en partenariat avec une société locale. Il ne faut pas oublier que s’implanter et participer aux soumissions à l’étranger peut être très difficile, coûteux et risqué.
PW: Nous avons déjà des filiales dans toute une série de pays en Europe, notamment en France, en Pologne et aux Pays-Bas. L’entité luxembourgeoise, vu sa taille, est en train de s’impliquer pour aider ces entités. Ils disposent de moins de personnel, ils récoltent de gros marchés et nous sommes à leur disposition pour les aider à réussir. Notre équipe est composée de 50 personnes, dont 40 ingénieurs spécialistes dédiés au métier de la construction. C’est motivant, on apprend au jour-le-jour. Le plus important reste cependant la confiance que nous accordent nos clients, où qu’ils soient.
SECOLUX participe-t-elle déjà à des missions du groupe SECO dans une partie de l’Europe ?
DK: Oui, nous participons du Luxembourg au métro de Rennes, et dans un projet d’écluse proche de Paris. Nous y réalisons la mission de contrôle technique pour le compte des Voies Navigables de France (VNF).
Plus généralement, quels sont les services que vous proposez?
DK: SECOLUX est active dans les domaines de l’assistance, du contrôle qualité des travaux, de la normalisation des risques en vue de la souscription d’une assurance décennale et de l’optimisation technique des ouvrages. Elle est aussi présente dans le domaine de l’audit technique. Ce dernier est un nouveau domaine que nous venons de mettre en place afin d’aider les investisseurs dans leurs démarches de due diligence. En tant qu’organisme agréé par l’Inspection du Travail et des Mines (ITM), SECOLUX s’occupe également de la sécurité des personnes au sens large du terme.
SECOLUX se préoccupe également de l’écologie puisque SECO a conçu le référentiel durable VALIDEO.
PW: VALIDEO a été créé en Belgique pour servir de modèle de certification durable pour des immeubles de bureaux et résidentiels belges. Il est en concurrence avec d’autres modèles comme le BREEAM, le HQE ou la DGNB. Ces certifications vont probablement peu à peu s’harmoniser en Europe. Il est donc important pour la Belgique et le Luxembourg d’avoir un mot à dire dans ces discussions, ce que la démarche VALIDEO permettra.
Toujours au niveau écologique, la législation européenne prévoit une nouvelle réglementation environnementale et énergétique.
ML: Cette législation européenne impose à partir de 2020 les constructions passives, et même les constructions à énergie positive, qui produiraient plus d’énergie qu’elles n’en consommeraient. Le Luxembourg a endossé un rôle de précurseur. Il s’engage à partir de 2018 au plus tard à mettre en œuvre cette directive. Entre cette décision et une mise en œuvre concrète et pratique, il nous faudra encore beaucoup de pragmatisme et d’innovation pour valider les solutions techniques appropriées à tous les types d’ouvrages et pour toutes les localisations.
Comment pensez-vous procéder?
PW: Nous recherchons les défis techniques suite à l’évolution et à l’innovation. C’est notamment grâce à nos partenaires qui nous permettent de coopérer sur leurs projets innovants qu’on apprend. Nous avons d’ailleurs créé la SECO Academy. Elle a le rôle primaire de former nos ingénieurs en interne et d’être une plate-forme d’échange et de qualification. Dans peu de temps, elle va aussi ouvrir ses portes à nos meilleurs clients pour qu’ils puissent y implémenter et intégrer leurs expériences. Cela permet de renforcer le lien et la compétence mutuelle.
Quelles sont vos d’autres engagement sociaux ?
DK: Une partie de nos spécialistes enseignent dans différentes universités, comme par exemple à Liège, à Metz et à Luxembourg. Cela nous permet d’un côté d’être très proches de la recherche et du développement et de l’autre, de participer au lien entre l’université et le marché de la construction.
ML: L’aspect coopératif de SECO est également particulièrement intéressant. Ce n’est pas seulement une vision de sécurité technique et en terme de contrôle mais vraiment de l’implanter avec les participants du marché de la construction. C’est un aspect particulier à SECO qui n’existe pas dans d’autres associations.