Évolution du milieu de l’assurance vie: Farad International prend les devants

La 9e édition de la table ronde organisée par Farad International a encore une fois rassemblé les acteurs majeurs du secteur de l’assurance au Luxembourg, le 2 avril. Au programme: des conférences et “workshops” sur le thème de la distribution de produits d’assurance vie, sous un angle transfrontalier. Deux organisateurs de l’évènement se sont prêtés au jeu de l’interview, afin de nous expliquer leurs activités: Stefan Fank, Broker chez Farad International, et Fernand Grulms, Managing Director chez Pecoma Actuarial and Risk.
 
 
Pouvez-vous présenter vos entreprises respectives ?
 
FG: La société Pecoma Actuarial and Risk est active maintenant depuis une quinzaine d’années dans la consultance en pension et en fonds de pension. Nous venons également de créer une nouvelle activité : la consultance actuarielle et la gestion des risques pour des compagnies d’assurance et de réassurance.
 
SF: Farad International est un courtier indépendant. Depuis 2001, nous sommes actifs en libre prestation de services dans quasi tous les pays européens, et certains pays au-delà.  Nous travaillons dans un contexte B2B: nos clients sont des professionnels et leurs propres clients fortunés, des banques, des gestionnaires de fortunes, des Family Office, fiduciaires,… Nous leurs offrons des services d’intermédiation et de distribution à travers d’un statut d’introducteur, de sous-courtage ou de co-courtage. Dans le contexte de la banque-assurance, nous sommes spécialisés uniquement sur le produit vie, dit Private Life Insurance.
 
 
Quels sont vos produits phare?
 
SF: Nous avons développé au-delà d’une distribution transfrontalière en toute conformité des solutions d’assurance vie thématiques afin d’utiliser l’assurance vie d’une façon judicieuse. Par exemple, la solution Philan-Vie, c’est l’alliance de la philanthropie et de l’assurance vie. Je vous l’explique en quelques mots. Elle s’adresse à des personnes peut-être sans enfant qui, lors de leur planification successorale, souhaitent s’engager dans des organisations d’intérêt public à travers des dons ou en créant une fondation. Le concept que nous proposons aux personnes qui souhaitent créer une fondation sans avoir un accès limité à leur capital est celui de souscrire à un contrat d’assurance et, en parallèle, de rédiger une convention avec une fiduciaire qui a pour mission de créer la fondation au moment de leur décès. Cette fondation créée dans un temps décalé et dotée avec le capital décès du contrat d’assurance est appelée une fondation dormante. La combinaison de ces deux éléments offre l’avantage au client d’avoir accès à tout moment à son capital par un rachat partiel ou total et de garder toute flexibilité, non seulement par rapport au capital mais aussi par rapport à la clause bénéficiaire.
 
FG: Nous sommes des consultants, donc on ne parlerait sans doute pas de produit phare, mais de service phare. Notre première ligne d’activités est la consultance en pension et fonds de pension. Notre clientèle cible, ce sont les entreprises de toutes tailles, qui veulent mettre en place des “employee benefits”, des plans de pension retraite, des prestations décès, d’invalidité, ou de maladie. Le but est de protéger leur personnel, ainsi que de le motiver et de le fidéliser.
 
 
Depuis juillet 2013 existe une nouvelle loi dans votre secteur, la loi PSA. Pecoma Actuarial and Risk est la la première entreprise au Luxembourg à y correspondre. En quoi cela consiste-t-il?
 
FG: Un “PSA” est un professionnel du secteur de l’assurance, une entité réglementée qui offre des services de sous-traitance aux assureurs. Il y a huit catégories de PSA. Je voudrais préciser que nous sommes le premier PSA au Luxembourg seulement dans les catégories que nous avons choisies: les services actuariels, ainsi que les services liés à la gouvernance.
 
L’assurance est un métier extrêmement complexe nécessitant des calculs actuariel, gestion des risques, modélisation des risques,… Toutes les compagnies d’assurances n’ont toutefois pas les ressources et le savoir-faire interne pour mener ces travaux. De plus, ce sont souvent des travaux qui ne sont pas continus sur l’année, mais plutôt des prestations de peut-être 200 – 300 heures par an. Engager une personne compétente pour cette fonction n’a donc pas de sens. Il est bien plus intéressant de faire appel à un sous-traitant qui a les compétences requises. C’est là notre valeur ajoutée: nous assistons les compagnies d’assurance et de réassurance à assumer ces fonctions compliquées.
 
 
 
Ce n’est pas la première fois que vous organisez une journée de conférence. Combien de telle journée avez-vous montée en commun ?
 
FG: Aujourd’hui, c’est la neuvième conférence. En règle générale, nous en planifions deux par an: une au printemps, et une à l’automne. Le thème fédérateur est la distribution transfrontalière de produits d’assurance vie. Le matin nous avons des discussions d’ordre plus général. Nous essayons d’en varier les thèmes, avec des sujets d’actualité qui intéressent un public large. L’après-midi est composé de “workshops” spécialisés, sur des questions plus spécifiques, qui reprennent les aspects plus pratiques des solutions.
 
SF: Ces conférences sont vraiment un point de rencontre pour les leaders du milieu de l’assurance. Le but derrière ce projet est de mettre en place une plate-forme de communication entre ces différents spécialistes Aujourd’hui nous avons reçu plus de 150 personnes, ainsi qu’une trentaine d’intervenants. La prochaine table ronde se déroulera le 17 septembre, et nous espérons recevoir encore plus de monde !
 
 

Lire sur le même sujet: