À l’aube d’une nouvelle ère

Sources Rosport a profité de la mise en service d’une nouvelle ligne de production non seulement pour rajeunir le look de ses bouteilles en verre consigné et de ses casiers, mais aussi pour lancer une nouvelle bouteille en PET totalement écologique. Pour parfaire le tout, une spectaculaire campagne de publicité met en lumière le vent de renouveau qui souffle sur la marque au cheval.
Interview de Tanja Kinnen, responsable communication & events, et de Max Weber, directeur de Sources Rosport S.A.
 
Sources Rosport S.A. a récemment annoncé toute une série d’innovations…
MW: En effet, nous avons investi dans une nouvelle ligne de production pour nos bouteilles en verre consigné, qui nous permet de soutirer nos eaux dans de meilleures conditions encore, aussi bien en termes de sécurité que d’hygiène.
Le fait de mettre en place cette nouvelle ligne de production a engendré un certain nombre de questions comme, par exemple, celle de continuer ou non avec le parc de bouteilles et les casiers existants.
 
Qu’avez-vous donc décidé de faire?
MW: Nous avons choisi de profiter de l’occasion pour revoir le design de nos bouteilles. Nous avons, pour cela, chargé une agence spécialisée de dessiner différents modèles que nous avons testés auprès d’un panel de consommateurs. Nous avons finalement retenu la bouteille qui a eu de loin le retentissement le plus positif.
Le développement de ce projet a tout de même pris deux ans, entre le moment où nous avons décidé de renouveler notre gamme de bouteilles en 2012 et leur mise sur le marché fin 2014.
Que peut-on dire du nouveau design des bouteilles en verre?
MW: Il reprend les éléments bien connus de Rosport – notamment les six anneaux qui datent de 1959-, mais il tient aussi de la bouteille Viva pour la partie arrondie située sous le goulot.
Concernant les étiquettes, nous avons opté pour une ligne plus épurée, argentée, premium. Dans l’optique de ne pas brusquer le consommateur et pour l’aider à reconnaître le produit qu’il est habitué à trouver dans une bouteille verte ou bleue, nous avons conservé la typographie du nom Rosport, tout en inclinant légèrement le logo et nous avons délibérément choisi d’imprimer le dos des étiquettes pour que l’on puisse voir, même si la bouteille est “de dos”, s’il s’agit d’une Rosport Classic, associée à la couleur verte, d’une Rosport Blue, associée à la couleur bleue ou d’une Rosport Viva associée à la couleur rouge.
 
En tant qu’acteur local, faites-vous produire ces bouteilles au Luxembourg?
MW: La production de verre est une industrie lourde qui n’existe pas au Luxembourg. Nous avons cependant privilégié la proximité lorsqu’il s’est agi de choisir un partenaire pour produire nos bouteilles. Nous en avons finalement trouvé un à moins de 400 kilomètres de Luxembourg. Il s’agit de la société française Saint-Gobain, basée à Chalon-sur-Saône.
Pour ce qui est de la fabrication de nos casiers qui ont eux aussi été redessinés, étant donné qu’il n’y a pas non plus de producteurs de casiers au Luxembourg, nous travaillons avec un fournisseur belge, basé à quelque 200 kilomètres d’ici. Il faut savoir que les casiers ‘Horeca’ contenant des bouteilles de 25 et 50 centilitres sont intégralement conçus à partir de plastique recyclé provenant des anciens casiers Rosport.
 
Qu’est-ce qui a changé sur vos casiers?
MW: La grande innovation concerne le casier de bouteilles d’un litre qui est désormais équipé de trois poignées ‘soft grip’. Il est donc beaucoup plus facile et plus sûr à manier. Personnellement, je considère que c’est un peu la Rolls Royce du casier, car nous avons réalisé un travail vraiment qualitatif, pour mettre au mieux en valeur nos nouvelles bouteilles.
Une autre nouveauté: les bouteilles de 25 centilitres sont désormais vendues en casier de 28 bouteilles, soit quatre bouteilles de plus dans un casier de même taille (+ 16,67%). Un client qui a une réserve de 100 palettes épargne donc ainsi 20 m2 de surface de stockage et, d’un point de vue logistique, cela permet d’y gagner en transport.
 
Y a-t-il du nouveau également du côté des bouteilles en PET?
TK: Après plusieurs mois de collaboration avec notre partenaire de longue date, Luxpet, nous avons développé une nouvelle bouteille PET écologique, en ce sens qu’elle se passe entièrement de matière première vierge. En effet, 75% du plastique de la bouteille proviennent de bouteilles PET collectées et recyclées au Luxembourg tandis que les 25% restants sont issus de plastique provenant de la canne à sucre, une ressource renouvelable avec un bilan écologique largement positif.
Précisons également que les étiquettes et les films d’emballage des produits PET ont eux aussi été relookés et se présentent dans un tout nouveau design, inspiré du design des bouteilles en verre.
 
De la bouteille en verre ou de la bouteille en PET, laquelle des deux est la plus écologique finalement?
MW: Aussi longtemps que l’on collabore avec Valorlux, qui collecte nos bouteilles et les revend à notre fournisseur pour fabriquer de nouvelles bouteilles, la bouteille PET est écologique. D’un autre côté, en n’exportant pas comme nous le faisons, nos bouteilles en verre nous reviennent par le biais d’un sytème de consigne. Les deux types de bouteilles sont, à mon sens, aussi écologiques l’un que l’autre pour peu que l’on travaille en circuit fermé.
 
Ces changements dans la forme s’accompagnent d’un changement de fonds puisque vous avez, dans le même temps, rafraîchi votre image de marque. Pourquoi cette initiative?
MW: Nous avons deux sources: la source Rosport qui fournit une eau naturellement gazeuse et la source Viva qui fournit une eau plate. Nous avons longtemps réfléchi à la manière dont nous pourrions proposer à nos clients ces deux eaux minérales naturelles sous une seule et même promesse, avant d’en venir à développer le concept d’une marque-mère Sources Rosport qui englobe toute notre philosophie. Nous avons donc aujourd’hui trois marques: Rosport Classic, Rosport Blue et Rosport Viva, qui fait dorénavant partie de la famille.
 
Quels moyens avez-vous déployés pour faire connaître cette nouvelle marque-mère?

TK: Nous avons élaboré un concept communicationnel tout à fait novateur. Nous avons travaillé sur un double spot publicitaire intitulé “The Legend”, une version en anglais pour le cinéma et une version en luxembourgeois pour la télévision. Ces spots sont produits par Bernard Michaux et réalisés par Jeff Desom. Le tournage s’est entièrement déroulé au Luxembourg: dans les studios Filmland à Kehlen, à Flaxweiler, à Grevenmacher et dans la carrière de Moersdorf qui offre le cadre idéal pour les scènes épiques qui ont eu lieu dans un paysage rocailleux. Nous avons aussi réalisé un making-off qui montre les différentes étapes du tournage. Ces spots sont complétés par une campagne d’affichage et d’annonces dans les journaux et magazines.
Je vous invite aussi à découvrir les deux sites Internet que nous venons de lancer en parallèle de cette campagne: l’un orienté “corporate” et l’autre, plus innovant et interactif, dans lequel on va retrouver des news, des articles sur la mode, le life style, des carnets de voyages, des informations dédiées aux familles, des recettes ou encore une rubrique sport. Le tout avec une approche très personnelle et diversifiée au niveau des thématiques.
MW: Nous avons vraiment voulu marquer le coup, parce que c’est un très grand moment pour nous. Il fallait que ce soit retentissant et, si j’en juge par l’engouement que suscite cette campagne dans les réseaux sociaux, nous avons réussi notre pari.
 
L’image du cheval a toujours accompagné les produits Rosport depuis leur lancement en 1959. Quel est le lien entre de l’eau et un cheval?
MW: Au moyen-âge, il n’existait pas de pont pour traverser la Sûre. Il fallait donc le faire à gué de cheval, ce qui était possible en très peu d’endroits à cause de la largeur et de la profondeur de la rivière. Un de ces passages se trouvait près de la source Rosport. Lorsque mes prédécesseurs ont cherché un logo pour notre eau minérale, ils se sont souvenus de cette belle histoire. De plus, l’association entre l’eau et le cheval est logique: comme l’eau, un cheval est naturel, indomptable et libre, il a du caractère et est racé. Depuis 55 ans, l’image du cheval qui ne nous a jamais quittés. Nous l’avons remise au goût du jour pour en faire notre “cheval de bataille”.
 

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