Indépendant et flexible

Partenaire indépendant pour la création, la gestion et la distribution de fonds d’investissement dédiés aux promoteurs européens et non-européens, SELECTRA permet à différents véhicules d’investissements de bénéficier du passeport européen conformément aux directives européennes AIFM et UCITS, en mettant en place une série d’activités et de systèmes de contrôle proposés sur mesure, avec un “time-to-market” limité et des prix abordables.
Interview de Marco Cipolla, co-fondateur et Managing Director de SELECTRA Management Company S.A.
Quel avantage ont les promoteurs à vous confier la gestion de leurs fonds? Comment vous distinguez-vous des autres ManCo?
Notre avantage est en premier lieu l’indépendance. SELECTRA, comme les autres sociétés de notre groupe (ndlr: FIA Asset Management et FARAD International), est détenue à 100% par ses Managing Partners. Etre indépendants signifie que nous ne sommes pas liés à des contreparties bancaires spécifiques, mais que nous pouvons répondre aux besoins de notre clientèle avec un service “tailor made” et lui présenter des appels d’offre qui proposent des alternatives concernant la marque dépositaire ou l’administration centrale. Notre mission est de trouver les meilleurs prix, mais aussi les meilleurs services.
Vous misez également sur votre flexibilité. Comment cela se traduit-il?
Le fait d’être une ManCo indépendante fait que nous sommes en mesure de proposer des produits standard tels que les Big Players de la place, mais que nous disposons aussi du savoir-faire, de l’expertise et des connaissances pour répondre aux promoteurs de fonds lorsqu’ils ont besoin d’une structuration plus complexe, avec une approche de boutique financière.
Vous venez d’obtenir votre licence AIFM. Qu’est-ce que cette directive peut apporter à la place financière luxembourgeoise selon vous?
La loi de 2007 sur les Fonds d’Investissement Spécialisés avait déjà permis la constitution d’un très grand nombre de fonds basés sur différentes stratégies. Avec la directive AIFM, ces produits peuvent certainement être davantage encore institutionnalisés et distribués dans les 28 pays de l’Union européenne et ailleurs grâce aux nombreux accords signés par le Luxembourg avec d’autres pays. AIFM peut, au même titre que UCITS, devenir un label qui reflète le savoir-faire de la place luxembourgeoise et donner ainsi aux ManCo, et aux différents acteurs qui travaillent sur les fonds d’investissement au Luxembourg, la possibilité de développer de nouvelles classes d’actifs. Peut-être est-ce lié à la nouveauté, mais nous voyons plus d’intérêt pour les produits alternatifs que pour les produits UCITS ces derniers mois.
Les fonds UCITS représentent 2.500 milliards d’actifs au Luxembourg. Est-ce qu’il serait envisageable d’atteindre un tel résultat avec les fonds alternatifs?
Je ne crois pas car, au-delà du fait qu’ils permettent de bénéficier du passeport européen et de certains avantages en termes de distribution, ces fonds restent, comme leur nom l’indique, un produit alternatif dédié à des institutionnels ou à des clients fortunés. Ils vont sûrement contribuer avec un taux de croissance similaire à l’augmentation des masses en gestion en attirant, par exemple, des fonds actuellement encore placés dans des juridictions offshore.
Observez-vous une tendance à rapatrier des fonds qui sont actuellement gérés en dehors de l’Europe?
Nous remarquons effectivement un intérêt à ‘onshoriser’ même si, d’ici 2018, la directive AIFM devrait également couvrir les fonds offshore à condition qu’ils obtiennent un agrément spécifique et qu’ils construisent une substance suffisante en Europe. Ces fonds sont principalement souscrits par une clientèle européenne et, compte tenu de l’obligation à être autorisé pour poursuivre leur distribution, il va sans dire que le fait d’être installé dans l’Union européenne est un avantage pour le Luxembourg par rapport aux autres compétiteurs comme l’Irlande ou Malte, entre autres.
Y a-t-il un intérêt grandissant pour l’Impact Investing?
C’est une notion qui existe depuis longtemps sous quelque forme que ce soit, mais qui est désormais institutionnalisée grâce aux directives européennes sur le sujet. L’Impact Investing allie les performances financières -car, rappelons-le, on ne parle pas de philanthropie- avec un impact mesurable sur l’environnement ou la société, qui peut se retrouver soit dans des pays en développement, soit dans des pays européens. Il suscite donc un grand intérêt chez les investisseurs qui voient dans ce type de produits la possibilité d’aller vers des investissements qui soient éthiques sans pour autant avoir un potentiel de performance limité puisqu’ils permettent d’atteindre des performances comparables à celles de fonds de Private Equity ou autres. SELECTRA est actuellement engagée dans la constitution d’un fonds d’investissement sur des projets à impact environnemental.

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