Anticiper les compétences de demain

Grâce à sa connaissance approfondie du tissu socio-économique luxembourgeois, l’Institut Universitaire International Luxembourg (IUIL) conçoit des formations continues sur mesure en lien direct avec les besoins des différents secteurs d’activités, en mettant l’accent sur l’aspect pratique. A ce titre, l’IUIL s’inscrit comme acteur déterminant dans le maintien de la compétitivité de l’économie et de l’employabilité au Luxembourg. Interview de Pol Wagner, directeur.
Monsieur Wagner, pouvez-vous brièvement revenir sur les missions de l’ Institut Universitaire International Luxembourg ?
L’IUIL, sous la tutelle du ministère de l’Enseignement et de la Recherche, a pour mission le développement de la formation continue universitaire au Luxembourg via des activités d’enseignement pratique, avec pour finalité le soutien de l’économie luxembourgeoise, laquelle repose quasi-uniquement sur la matière grise.
Parallèlement, l’IUIL met elle-même en place des formations sur mesure qui répondent à des besoins très ciblés formulés par ses clients, lesquels proviennent tant du secteur public que privé. L’objectif consiste à développer les compétences techniques et sociales des collaborateurs des entreprises, des organisations demanderesses voire même d’un secteur d’activité dans sa globalité, et ce, dans une optique de retour sur investissement.
Enfin, l’Institut mène des activités de recherche appliquée au développement des compétences et à la formation continue et met au point des outils pédagogiques en ligne.
 
Quelle est l’approche de l’Institut pout la conception de ces formations sur mesure ?
L’IUIL s’est doté de son propre modèle d’ingénierie pédagogique pour adultes. Celui-ci consiste en premier lieu systématiquement en l’identification des besoins en formation continue d’un point de vue quantitatif et qualitatif, que les collaborateurs de l’Institut approfondissent au cours d’ateliers avec le client, avant de procéder à la co-conception de curricula sur mesure avec les décideurs et les collaborateurs concernés.
La question qui se pose avant tout est celle du référentiel de compétences que doit atteindre l’apprenant pour pouvoir intégrer le poste de travail souhaité, le but final étant bien évidemment d’assurer le transfert des connaissances acquises au cours des formations dans le travail au quotidien du collaborateur. A cette fin, les formations de l’IUIL sont individualisées et s’inscrivent dans une approche pratique et pragmatique plutôt que théorique. 18 mois après la formation, l’IUIL s’engage à évaluer le retour sur l’investissement pour l’apprenant et pour l’organisation, sur demande de l’organisation qui a décidé de faire évoluer ses collaborateurs et l’organisation.
 
Quels sont les principaux secteurs d’activités, entreprises ou organisation concernés ?
D’une manière générale, les différents publics-cibles sont les ministères les administrations locales – soit les communes, et les organisations de certains secteurs clés de l’économie luxembourgeoise. Le point commun de ces différents publics-cibles sont les profondes mutations que chacun d’eux rencontre, qui doivent les amener à revoir leur stratégie managériale et leurs processus de travail.
Un des secteurs voué à connaître une profonde mutation au Grand-Duché est sans conteste le secteur de la santé, à savoir le monde hospitalier et celui des prestataires de soins. En effet, le secteur de la santé doit relever des défis liés aux contraintes budgétaires et financières impliquant des adaptations de gestion incontournables. Bien conscient de l’enjeu majeur en question, l’IUIL se fait fort d’accompagner les hôpitaux et les prestataires de soins dans les changements auxquels ils ont à faire face, ceci, afin d’améliorer leur approche managériale globale, laquelle passe par le développement de compétences managériales de haut niveau des cadres hospitaliers actifs tant dans les domaines des soins, de la logistique ou encore de l’administration.
Le cycle de formation continue comprend environ 260 heures de formation dispensées par des professionnels du terrain, qui se clôture par la rédaction d’un projet professionnel destiné à être intégré dans la «vie» de la société ou de l’organisation, au terme duquel les candidats se voient remettre un certificat universitaire de réussite.
Quel sont actuellement les dossiers phares de l’Institut ?
Nous avons identifié trois projets phares. Le premier porte sur le « new public management » qui concerne les administrations centrales et locales. Je tiens d’ailleurs à signaler que nous avons d’ores et déjà été sollicités par plusieurs communes et par un ministère.
Le deuxième projet phare concerne la boîte à outils dédiée aux ressources humaines, qui a trait au développement personnel des collaborateurs. La formation modulaire que nous proposerons dans ce contexte revêt une approche plus que jamais pragmatique. A nous de conférer aux participants des outils très concrets directement transposables dans leurs missions professionnelles.
Troisième et dernier projet, l’«Observatoire des compétences». Comme son nom l’indique, ce dernier a pour vocation d’observer les compétences nécessaires au bon fonctionnement des organisations, et ce, tant aujourd’hui que demain. Nous réalisons pour cela des études thématiques au sein de différents secteurs d’activité. Sur base des informations recueillies auprès de divers organismes des secteurs d’activité respectifs, nous identifions les besoins en formation continue et les pratiques professionnelles.