Budget 2015 : une consolidation dans la douleur

En réaction au discours à la Chambre des députés du Premier Ministre, l’UEL tient d’abord à saluer le fait que les messages répétés depuis des années sur la nécessité de réformer l’Etat et de rétablir l’équilibre des finances publiques ont été partiellement entendus. L’effort de consolidation budgétaire entrepris par le gouvernement pour l’exercice 2015 et les suivants est louable, mais malheureusement trop axé sur une augmentation des recettes en lieu et place d’une réduction des dépenses.
Par ailleurs, l’UEL relève que tous les acteurs économiques participent à un effort de dimension nationale. Les entreprises sont ainsi lourdement mises à contribution, notamment par les mesures suivantes :
Hausse de la TVA qui impactera directement certaines entreprises (banques, assurances) ou indirectement par la compression de leurs marges (commerce, services, horesca).
Hausse de la TVA sur les investissements dans le logement, malgré les aménagements positifs accordés à la suite des discussions tripartites.
Baisse du taux de co-financement de la formation professionnelle continue.
Baisse de la contribution de l’Etat au financement de la mutualité des employeurs.
Maintien de l’indexation des salaires par laquelle les entreprises indemniseront les salariés pour la hausse des prix provoquée par la hausse de la TVA.
Le paquet global imposé aux entreprises peut être évalué à un montant entre 200 et 250 millions d’euros.
Malheureusement la baisse de la contribution de l’Etat au financement de la mutualité des employeurs reste un problème non encore résolu et les négociations continuent pour compenser cette rupture d’accord tripartite.
L’UEL relève enfin que cet effort national est fondé sur une hypothèse de croissance forte de (3,5% en moyenne) ce qui est loin d’être assuré. De ce fait, il devient primordial de garantir les conditions de croissance économique en soutenant la compétitivité des entreprises.
Luxembourg le 14 octobre 2014

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