«AIFMD? Chez ING, nous sommes prêts!»

La directive AIFM qui impose de nouvelles règles dans le monde des fonds alternatifs en Europe, aura un impact non seulement sur les gestionnaires de fonds mais aussi sur leurs prestataires de services. Banque dépositaire universelle et indépendante, ING Luxembourg est prête à faire face à ce changement de paradigmes.
Entretien avec Christianne de Roy, Manager Financial Institutions, et Nicolas Bernhardt, Relationship Manager Financial Institutions.

Implantée au Luxembourg depuis 1960, ING est active dans le rôle de banque dépositaire depuis des dizaines d’années, pour les fonds internes d’ING dans un premier temps puis s’ouvrant aux gestionnaires tiers. Sur une place luxembourgeoise très active, elle se démarque en étant une banque universelle locale pouvant s’appuyer sur un groupe international.

Si ING Luxembourg est aujourd’hui devenue un partenaire naturel pour les fonds, cela est dû essentiellement à trois facteurs, qui font la différence: «Tout d’abord, nous proposons un modèle résolument ouvert, consistant à travailler avec les partenaires choisis par nos clients qui proposent des services d’administration centrale de fonds; ensuite, dans le secteur des fonds Private Equity / Real Estate, nous occupons déjà une position de ‘market leader’ dans l’ouverture de comptes pour les soparfi/holdings domiciliées historiquement pour bon nombre d’entre elles à Luxembourg ; et enfin, nous adoptons une approche globale, en servant les fonds dans le cadre de l’activité banque dépositaire et leur AIFM pour leurs besoins Corporate depuis la même équipe et avec les mêmes outils et produits», explique Christianne de Roy. «Pouvoir répondre à l’ensemble des besoins est réellement un avantage concurrentiel pour nous car aucune autre banque sur le marché ne fait cela!».

Et Nicolas Bernhardt d’ajouter que: «Dans un contexte où les produits, donc les savoir-faire, deviennent de plus en plus complexes, faire appel à une banque dépositaire indépendante, c’est l’assurance pour le client que les rôles de monitoring et de garde-fou de la banque dépositaire seront assurés de manière totalement transparente et objective».

La directive AIFM, qui vise à fournir un cadre réglementaire aux gestionnaires de fonds alternatifs en Europe, n’est évidemment pas sans incidence pour les banques dépositaires comme ING Luxembourg. Elle redéfinit leurs missions et leur octroie des responsabilités supplémentaires. Voilà près de deux ans qu’ING Luxembourg anticipe cette évolution réglementaire: la banque a accru ses compétences en interne, a renforcé ses effectifs, a investi dans son système informatique et a fait appel à un cabinet d’audit pour valider ses nouvelles procédures. Elle est donc dans les starting-blocks, comme l’indique Nicolas Bernhardt qui souligne la proactivité d’ING et sa proximité avec ses clients: «Nous sommes prêts à démarrer. La proactivité dont nous faisons preuve, notamment dans le contexte de due diligence que nous sommes amenés à conduire auprès des AIFMs et services providers est fortement appréciée par nos clients qui se sentent accompagnés dans le processus d’obtention de leur licence AIFM».

Davantage de contrôle signifie pour les clients un confort accru et des garanties additionnelles, mais aussi des coûts supplémentaires. En la matière, la transparence est de mise chez ING: «La directive laisse une bonne place à l’interprétation au risque d’en faire trop. Le marché traversera sans doute une période d’adaptation pendant laquelle les différents acteurs devront s’aligner. Nos objectifs sont non seulement d’être pragmatiques dans le respect de cette directive, mais aussi d’être transparents vis-à-vis de nos clients quant au travail à réaliser tout en maintenant les coûts à un niveau raisonnable», explique Nicolas Bernhardt.

Si Nicolas Bernhardt reconnaît que ces coûts supplémentaires pourraient s’avérer dommageables pour les plus petits acteurs du marché, il voit également dans cette directive une aubaine pour la Place: «AIFMD, en formalisant bon nombre de procédures qui ne l’étaient pas jusqu’à présent, va générer du travail, des défis intéressants, de nouvelles responsabilités, certes, mais elle va surtout amener de la substance en termes d’Asset Managers à Luxembourg. L’idée que le Luxembourg est un Back ou un Middle Office continue de changer. Cette directive va permettre à la Place de se développer et de continuer à attirer de nouveaux clients ».

Le Luxembourg va très certainement continuer à garder le ‘lead’ parmi ses confrères européens, pour qui la directive s’applique également! En effet, les banques dépositaires établies au Luxembourg ont déjà pu démontrer des compétences pointues au niveau des investissements alternatifs et leur capacité à intégrer de nouvelles règles: «Luxembourg est l’environnement idéal en Europe parce que, pour nous, c’est  un  ‘core business’. Le marché, parce qu’il compte un grand nombre d’acteurs très compétents, a l’habitude de se mettre rapidement en conformité avec les réglementations nouvelles», conclut Christianne de Roy.

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