Le malheur des uns fait le bonheur des autres
Dans la finance, comme en politique d’ailleurs, la tendance est à la transparence.
Au-delà de la levée partielle du secret bancaire, le secteur doit faire face à une déferlante de réglementations qui s’appliquent aussi bien à la propriété intellectuelle qu’à la lutte anti-blanchiment d’argent, à la présentation des comptes annuels et de dépôt qu’à l’évaluation et à la gestion des risques. Même si elles avaient senti le vent tourner, les institutions de la place n’ont d’autre choix pour s’adapter à ces nouvelles contraintes qui pèsent sur elle que d’investir dans leurs infrastructures informatiques et dans leurs ressources humaines… mais sans rien attendre en retour, ce qui pourrait coûter la vie à certaines d’entre elles. Comme le souligne le directeur de l’ABBL, Jean-Jacques Rommes, dans ce numéro, ce sont bien évidemment les plus petites qui sont les plus exposées à ce risque.
Une des pistes qui s’ouvrent dès lors aux acteurs de la place est d’externaliser une partie de leurs activités pour pouvoir se concentrer, en ces temps houleux, sur les plus critiques. Le salut se trouve donc certainement dans l’outsourcing qui se vante d’être moins cher et plus sûr. Et le fait est qu’avec son statut PSF de support, le Luxembourg s’est doté d’un outil exclusif en Europe pour permettre à tous les acteurs économiques qui manipulent des données sensibles de déléguer en toute confiance certaines de leurs fonctionnalités.
Le moment est donc venu pour les PSF de support de se positionner: prendre le train en marche et tirer parti des évolutions qui se profilent, ou rester sur le quai. Le statut vit actuellement un moment clé de son histoire. Comme en ont témoigné les professionnels invités à un forum organisé mi-septembre par PwC Luxembourg sur la question, l’expertise existe bel et bien au Grand-Duché, encore faut-il la promouvoir au-delà des frontières et au-delà de la sphère du secteur financier.
MT