Au cas par cas
Premier point de contact vers la Luxembourg School for Commerce, le Pôle Conseil en Formation a pour objectif principal d’aiguiller les personnes souhaitant se former parmi l’offre pléthorique qui existe au Luxembourg, afin qu’elles puissent faire un choix personnel et éclairé.
Interview d’Olivier Lang, responsable du Pôle Conseil en Formation.
Depuis quand le Pôle Conseil en Formation existe-t-il? Et pour quelles raisons a-t-il été créé?
Il s’agit d’une initiative de la Luxembourg School for Commerce, l’organisme de formation de la Chambre de Commerce, lancé en septembre 2012 et née du constat que les personnes qui souhaitent se former ont parfois du mal à s’y retrouver parmi les nombreux organismes de formation et les innombrables séminaires, conférences, cours du soir, cours de jour, cycles modulaires, etc. Il peut leur manquer une vue d’ensemble. Elles ont alors besoin d’information et d’orientation pour faire leur choix, ce que le Pôle Conseil en Formation leur offre. Nous sommes les premiers, et d’ailleurs les seuls à l’heure actuelle, à avoir réagi à cette demande du marché.
Comment aidez-vous ces personnes? Quels services leur proposez-vous?
Tout d’abord, du conseil gratuit en formation et orientation, et ceci au sens large, c’est-à-dire que nous promouvons aussi bien l’offre de la LSC que celle des autres organismes de formation au Luxembourg, mais également dans la Grande Région. Nous travaillons ensemble, connaissons les programmes les uns des autres, avons nos interlocuteurs directs, mais nous entretenons aussi de bonnes relations avec les organismes privés. En Grande Région, nous collaborons notamment avec les chambres du commerce et de l’industrie allemandes et avec des écoles supérieures de commerce belges. Ces échanges d’information nous permettent d’orienter au mieux nos clients.
Nous conseillons également les personnes et entreprises au sujet des aides étatiques auxquelles elles peuvent prétendre pour pouvoir se former, comme le congé linguistique ou le congé individuel de formation, par exemple.
Je suis, par ailleurs, la première personne de contact pour les sociétés qui souhaitent développer des formations intra-entreprises, donc sur mesure, pour leurs salariés.
Enfin, je m’occupe de faire le tri parmi les candidatures à des postes de formateurs que nous recevons via notre site Internet. Sur ‘lsc.lu’, les personnes qui souhaitent donner des cours à la LSC ont la possibilité de remplir un formulaire où elles inscrivent leur background, les différentes matières qu’elles pourraient enseigner et éventuellement, le sommaire d’une formation qu’elles penseraient être intéressante pour la LSC.
Quel est le profil-type d’un formateur à la LSC?
Il est préférable qu’il ne soit pas seulement un théoricien. Bien entendu, il doit être qualifié dans la matière qu’il enseigne, mais il doit en plus avoir une certaine expérience sur le terrain. Toutes nos formations sont basées sur le même principe: on ne donne pas seulement un bagage théorique aux participants, mais on les confronte aussi à de nombreux cas pratiques courants ou d’exception.
Pourriez-vous nous en dire plus sur votre participation aux ‘Nocturnes’ organisées par l’Espace Entreprises?
Ces nocturnes ont lieu toutes les deux semaines, les jeudis soirs de 17 à 19 heures. Elles s’adressent aux futurs entrepreneurs qui ont besoin d’être guidés pour se mettre à leur propre compte. Depuis la création du Pôle Conseil en Formation, nous avons inclus à notre formulaire de demande de rendez-vous en ligne un onglet ‘formation, orientation et développement professionnel’. La LSC propose, en effet, tout un éventail de formations qui peuvent s’adresser aussi bien aux jeunes entrepreneurs qu’à un plus large public et qui concernent l’accès aux ‘professions du commerce non autrement réglementé’ (autrefois appelée formation pour futur commerçant), l’initiation ou le perfectionnement à la gestion d’entreprise, ainsi que des cours complémentaires pour les commerces réglementés, comme l’immobilier, la restauration ou le transport. Nous avons aussi dans notre portefeuille des formations plus spécifiques sur la communication, le marketing, la stratégie d’entreprise, la comptabilité, la finance, la fiscalité, la TVA, le droit, les langues ou encore la responsabilité sociétale.
Tout le monde convient qu’il est important aussi bien du point de vue de son évolution personnelle que pour la compétitivité économique de se former tout au long de sa vie, mais pourquoi est-il primordial de ne pas se tromper de formation?
Mon rôle est, avant tout, de m’entretenir avec les personnes souhaitant se former, de leur poser les bonnes questions et d’écouter leurs réponses, afin que nous puissions voir ensemble où elles désirent aller. Je rencontre parfois des gens qui veulent, par exemple, suivre une formation en comptabilité parce qu’on leur a conseillé de le faire sous prétexte que c’est un secteur qui embauche. Mais, lors de l’entrevue, il apparaît que ces personnes ne s’intéressent pas vraiment à la matière et qu’elles seraient peut-être faites pour autre chose. Ce sont toujours des expériences très intéressantes et très fructueuses, aussi bien pour le candidat que pour moi. Il m’appartient parfois d’essayer de convaincre ces personnes de faire ce que leur cœur et leur tête leur dictent, et non pas nécessairement ce que le marché leur impose. Je pense que l’on a plus de chances de réussir sa formation si on la choisit dans un domaine qui nous plaît, et c’est également l’assurance de trouver un emploi dans lequel on se sente bien et dans lequel on pourra évoluer par la suite. Suivre une formation uniquement pour coller à un type de profil recherché et exercer ensuite un métier à contre-cœur, c’est de l’énergie perdue, à mon avis.