Tout en souplesse

La flexibilité au CNFPC Ettelbruck n’est pas un vain mot. Elle est présente à tous les niveaux: dans la largeur des horaires d’ouverture, dans la variété des disciplines enseignées et dans la rapidité avec laquelle il répond aux demandes qui émanent des acteurs économiques et institutionnels.

Tour d’horizon avec Jean Billa, chargé de direction.

Le Centre national de formation professionnelle continue d’Ettelbruck ne cesse de battre ses propres records. En cinq ans à peine, entre 2005 et 2010, il avait déjà doublé le nombre d’heures de formation qu’il offrait. Trois ans plus tard, le centre a atteint les limites de ses capacités. En 2012, ce ne sont pas moins de 28.000 heures de cours qui ont été dispensées, soit 17% de plus que l’année précédente, et le nombre de stagiaires a fait un bond en avant de 37%, passant de 2.140 en 2011 à presque 3.000!

La recette du succès? D’abord, un directeur plein d’énergie et d’enthousiasme, qui jongle avec les créneaux horaires et les salles de classe vacants, cherchant à exploiter au maximum les capacités de son établissement. C’est ainsi que le CNFPC Ettelbruck est ouvert toute la semaine de 7 heures 30 à 22 heures, ainsi qu’une trentaine de samedis par an. Les élèves de
l’enseignement secondaire technique et de la formation professionnelle continue, qui occupent les locaux jusqu’à 16 heures, cèdent ensuite la place aux personnes inscrites à des cours du soir. «Avec près de 500 inscriptions en 2012, c’est l’équivalent d’un petit lycée qui fonctionne le soir», souligne Jean Billa et d’ajouter « C’est cette flexibilité dans les horaires qui nous permet de proposer une offre de formation très large».

Certes, mais ce n’est pas la seule raison. Ouvert et à l’écoute, Jean Billa se plie en quatre pour renouveler constamment l’offre de formation du CNFPC Ettelbruck. La liste des cours ne cesse donc d’évoluer et de s’étoffer en fonction de la demande. Ainsi, un cours sur mesure peut-être organisé sur demande d’une entreprise ou d’une organisation, ou encore si les demandes de plusieurs particuliers se recoupent.

C’est le cas d’une formation, toute nouvelle et exclusive, qui a été développée en collaboration avec le service technique de la Police grand-ducale: la photographie numérique sur scène de crime. L’idée est venue d’un commissaire de police qui suivait les cours du soir de photographie pour amateurs donnés par Jean Billa, et qui a trouvé qu’un tel bagage technique serait intéressant à acquérir pour les policiers dépêchés sur les scènes de crime. Le temps d’élaborer les cours et, quelques mois plus tard, en mars, le CNFPC Ettelbruck accueillait les premiers agents de police venus se former à cette matière passionnante. «Le but de cette formation, qui se déroule sur un volume horaire de 40 heures regroupées en une semaine, est d’apprendre à réaliser des photos qui préservent les traces, empreintes et indices, et aient une valeur probante en justice. Il s’agit, par exemple, de savoir comment refléter, le plus fidèlement à la réalité possible, la couleur d’une voiture accidentée ou volée sans que celle-ci ne soit altérée par la lumière du flash, ou encore d’être capable de faire des photos en parallèle avec le sujet, c’est-à-dire sans distorsion due à la perspective», explique Jean Billa. Ces cours ont lieu dans les locaux du CNFPC Ettelbruck, dans ceux de la Police grand-ducale, ou encore sur le terrain, si l’occasion se présente, sous forme de coaching. La formation est reconnue par l’Institut National d’Administration Publique et entre donc en considération pour les avancements, avec une éventuelle augmentation de salaire à la clé.

A l’instar de cette formation, d’autres ont été mises en place en des temps record les années précédentes, preuve de la réactivité et de la flexibilité dont peut faire preuve le CNFPC Ettelbruck. C’est le cas, par exemple, d’une formation de 150 heures sur la gestion d’une équipe de travail organisée, en moins d’un mois, à la demande de diverses organismes de réinsertion professionnelle, ou encore d’une formation suivie par la majorité des corps de sapeurs-pompiers luxembourgeois sur le dégagement des arbres tombés lors de tempêtes, une formation qui a nécessité l’achat d’un simulateur de bois coupé.

Bref, au CNFPC Ettelbruck, on ne recule devant aucun obstacle et quand on n’a plus de place pour accueillir de nouveaux cours ou des stagiaires supplémentaires, on s’adapte en se déplaçant dans les entreprises intéressées pour offrir des formations ‘in house’.

Le leitmotiv de Jean Billa étant de toujours satisfaire ses ‘clients’, comme il les appelle: «Une critique positive d’un client vaut mieux pour moi qu’une publicité élogieuse en quatre couleurs dans un journal», conclut-il. Et c’est ainsi que le CNFPC Ettelbruck a toujours gagné de nouvelles recrues: par le bouche-à-oreille. Une preuve de qualité.

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