Eternel recommencement

Copenhague en 2009, Cancùn en 2010, ou encore Durban en 2011. Tous ces sommets pour le climat furent vains, si bien que les journalistes rédigeaient déjà leurs échecs avant même le début des réunions. Et comme l’histoire se répète et se ressemble, le dernier sommet en date, qui s’est tenu à Doha au Qatar, n’a malheureusement pas fait mieux: un accord pris dans la hâte, et des voix qui s’élèvent déjà de part et d’autres pour dénoncer le deuxième acte du protocole de Kyoto.

Pourtant, avec un taux mondial d’émission de CO2 qui a décroché un nouveau record en 2011 en atteignant les 34 milliards de tonnes (au Luxembourg, en 2008, le chiffre s’élevait à 21,49 tonnes par habitant), aujourd’hui plus que jamais, le temps presse. Pour preuve, la Banque mondiale prévoit un réchauffement de 1 à 4°C avec une quarantaine d’années d’avance sur les prévisions du quatrième rapport du GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution Climatique), qui tablait sur un réchauffement dans 87 ans.

Autres prévisions effrayantes?
Outre le fait que ce réchauffement entraînera une acidification des océans et provoquera une destruction de l’écosystème marin, sur terre, 43% de la population mondiale sera confrontée a un très sérieux manque d’eau d’ici 2080 (contre 28% en 2012), et 44% des surfaces agricoles mondiales seront touchées par la sécheresse engendrant alors une baisse 14 à 28% de la production de blé.

Comme il paraît que tous ces chiffres n’alarment plus depuis que la grande et méchante crise financière montre ses crocs, nous pouvons aussi hisser une figure économique plus concrète: mesdames, messieurs, sachez donc que les pertes économiques dues à ce changement climatique sont de  125 milliards de dollars par an. Un coût qui croîtra tant (et autant) que s’élèveront les températures.

Si certains, que l’on nomme climato-sceptiques, continuent de nier le réchauffement, pourtant évident, de notre planète bleue, d’autres, heureusement, en prennent conscience et en font leur cheval de bataille au sein de leurs pays, de leurs communes, de leurs institutions et de leurs entreprises, comme en témoignent les acteurs du développement durable présents dans ce guide. De quoi garder l’espoir et se dire que, si la planète a (encore) perdu une bataille, le 8 décembre à Doha, il ne tient qu’à ses habitants de ne pas perdre la guerre.  FC

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