«Le malheur des uns fait le bonheur des autres»
La crise pousse les citoyens à faire des économies. Ce qui tombe bien puisque économie peut parfois rimer avec écologie. De là à dire que, pour notre planète, la crise a du bon, il n’y a qu’un pas. Sera-t-il franchi? Pistes de réponses avec Peyman Assassi, gérant du Bureau d’Expertise Peyman Assassi.
Pouvez-vous redéfinir brièvement le rôle et les différentes actions du Bureau d’Expertise Peyman Assassi?
Le Bureau d’Expertise Peyman Assassi, installé à Luxembourg depuis 2008, est un bureau d’expertise qui vous propose d’améliorer la qualité de vie, la performance et ainsi la valeur des biens immobilier comprenant les bâtiments d’habitation, commerciaux, publics et industriels.
Nos prestations se concentrent autour des domaines complets de l’énergie, du cadastre vertical ou encore du diagnostique en bâtiment grâce à nos ingénieurs spécialisés en la matière. Détection d’infiltration, d’humidité, étude de moisissure, conseil en énergie, délivrance de passeport énergétique, thermographie, conception de bâtiments passifs et test Blower-Door ® (ndlr: contrôle de l’étanchéité de l’air) font partie des services que nous proposons.
Depuis 2008 quelles ont été les évolutions du domaine jusqu’à aujourd’hui? Quelle(s) conclusion(s) en tirer?
Notre domaine est clairement en pleine croissance et nous constatons des évolutions techniques constantes.
D’abord parce que le réchauffement climatique est aujourd’hui un problème planétaire poussant à une prise de conscience de l’importance de la préservation des climats et des ressources naturelles. En ce sens, les demandes en matière de conseils énergétiques sont en augmentation dans le but d’éviter le gaspillage de toute énergie, notamment d’énergie non renouvelable.
Les gens sont aussi témoins des conflits, ou réalisent tout simplement l’impact économique que peuvent générer les manques de ressources. Il y a donc une recherche de solutions alternatives en ce sens aussi.
Bien sûr, il y a le volet légal. Les lois adoptées aident les citoyens à se rendre compte de manière plus concrète de l’impact énergétique des bâtiments d’habitation.
Enfin, il faut tout de même avouer que les subventions étatiques et communales allouées sont de bons coups de pouce. Des aides qui permettent donc une meilleure performance énergétique et qui augmentent ainsi la valeur d’une habitation et donc le loyer pour un bailleur ou le prix pour un vendeur.
On pourrait croire que le souci de la consommation d’énergie par rapport à l’environnement est devenu un ‘effet de mode’. Est-ce vraiment le cas ou est-ce juste parce que le problème est davantage médiatisé depuis quelques années?
Il y a, certes, une grande campagne faite à ce sujet dans les media. Media qui apportent aussi bien les informations que des propositions de solutions. Dans cette optique là, on peut donc parler d’un ‘effet de mode’ car la population suit le mouvement.
On assiste au développement de tout un ‘réseau’ autour du phénomène de prise de conscience avec, par exemple, la création de nouvelles entreprises spécialisées dans les études et mises en œuvre, de nouvelles techniques, de bureaux d’études, etc.
Outre les différentes lois qui émergent peu à peu, est-ce un souci écologique ou davantage un souci économique qui motive les clients à se lancer dans des démarches d’expertises et de réductions de leurs consommations?
Les deux sont liés puisque, suite à l’éducation par les media et l’Etat, chaque individu a conscience de l’importance de la préservation de l’environnement pour notre avenir. Pour cela, il est nécessaire de commencer par limiter les pertes d’énergie, ce qui est économiquement avantageux pour le particulier.
On peut même pousser plus loin en analysant les choix au niveau des isolants. Il faut trouver un compromis entre l’écologie et l’économie car les isolants écologiques présentent actuellement des coefficients de transmission thermique lambda plus élevés et donc des pertes de surface habitable dues aux respects d’alignement face aux bâtiments voisins.
La crise que le monde traverse actuellement a-t-elle des influences et/ou des conséquences particulières sur votre domaine d’activité?
On dit souvent que le malheur des uns fait le bonheur des autres. Les premières réactions des gens face à la crise sont la peur et un sentiment d’insécurité. Réactions face auxquelles la population se protège de ce qui pourrait arriver en matière d’augmentation des coûts de l’énergie, elle essaye de dépendre le moins possible des énergies non renouvelables dont le coût est voué à augmenter et les réserves à disparaître.
Pour cela, la société se tourne de plus en plus vers des spécialistes du domaine pour des conseils et mises en pratique de solutions adéquates qui permettent de remédier à cette insécurité.
Vous étiez, pour la première fois, présent aux myenergy days au début du mois de mars. Dans quels buts?
Notre but était de pouvoir cibler les attentes et être à l’écoute des demandes afin de pouvoir augmenter la qualité des services apportés en passant, entre autres, par des formations internes et externes régulières.
En revenant sur les statistiques de ces trois jours, on se rend compte que la demande principale des visiteurs du salon concernait tout d’abord les conseils en énergie et la conception énergétique pour bâtiments passifs, basses énergies et économiques.