Un partenariat transfrontalier pour explorer de nouveaux marchés
Le CRP – Gabriel Lippmann et la société allemande AIXTRON ont signé ce jeudi 10 mars une convention de collaboration pour une durée de 3 ans. Ce partenariat, en associant les connaissances des chercheurs à la technique de l’industriel, permettra aux deux entités de développer des nanomatériaux innovants qui ouvriront les portes de nouveaux marchés.
Légende photo : Dr Frank Schulte, Vice-Président Europe d'AIXTRON, et le Dr Fernand Reinig, Administrateur-directeur du CRP – Gabriel Lippmann.
Dans ce cadre, AIXTRON, leader allemand sur le marché des équipements nécessaires à la fabrication de composants électroniques, installera d’ici peu un prototype dans les laboratoires du département Science et Analyse des Matériaux (SAM) du CRP – Gabriel Lippmann, à Belvaux. Les scientifiques luxembourgeois travailleront ensuite à améliorer ce dispositif afin de développer un procédé unique au monde. La société AIXTRON pourrait, à plus ou moins long terme, commercialiser ce nouveau type d’équipement sur le marché des diodes électroluminescentes organiques, plus connues sous l’acronyme OLED. En effet, ce procédé devrait permettre d’améliorer la conductivité de certains composants entrant dans la fabrication des OLED afin d’élaborer une structure optimale. Les diodes possèderaient alors non seulement un meilleur rendement de leur puissance lumineuse mais également une durée de vie plus longue. Les technologies OLED pourraient ainsi trouver de nouvelles applications, par exemple dans le secteur des écrans plats.
Vers des traitements médicaux ciblés ?
Au-delà du partenariat avec AIXTRON, ce nouveau dispositif pourrait contribuer à améliorer certaines techniques médicales innovantes dont l’objectif est de cibler les traitements sur une zone définie. Cette technique pourrait ainsi modifier certains traitements médicaux à l’aide de nanotechnologies en leur permettant de répondre par exemple à un seul type de biomolécules. Appliqués à une zone malade ciblée, de tels traitements pourraient optimiser la régénération des tissus, notamment dans le cas de cancer, ou améliorer les temps de cicatrisation des plaies.
Les techniques permettant d’établir un diagnostic médical pourraient également être améliorées par le nouveau procédé développé par les équipes du CRP – Gabriel Lippmann. En effet, des biosenseurs conçus à partir de matériaux sensibles à des stimuli tels que la température, le pH, la lumière ou encore différents types de biomolécules, pourraient contribuer à améliorer la précision d’identification des certains éléments, par exemple lors de prises de sang, et raccourcir les temps d’analyses.
Communiqué Centre de Recherche Public – Gabriel Lippmann