IFBL

“La formation n’est plus un luxe
mais une stratégie”

Créé par l’ABBL en 1990, l’IFBL est un institut de formation bancaire qui a la particularité d’être régi par les représentants de banques ou de groupements de banques au Grand-Duché.
Les cours touchant tous les domaines du milieu bancaire sont donnés par des professionnels agguéris et s’adressent aux autres professionnels des instituts bancaires présents dans la
fondation. Les avantages d’une telle formule par rapport aux plus classiques sont nombreux, à commencer par les prix très intéressants des formations.

Un conseil d’administration constitué des seize représentants des banques ou groupements de banques qui ont pris part à la mise en place et au développement de l’IFBL définissent de concert la politique de formation de la fondation. L’Institut de formation bancaire Luxembourg a ainsi développé plusieurs “cercles de qualité” dans les principales branches bancaires, soit les produits d’investissement, le réglementaire/légal ou encore les produits de crédit. De cinq à dix experts exerçant dans les différents instituts financiers dans un secteur bien spécifique forment un cercle, se réunissent et discutent ensemble du contenu de l’offre de formation. “Nous voulons absolument éviter d’avoir une vision unique sur une problématique bancaire et nous nous concentrons donc sur une approche collégiale, tant pour l’organisation des modules et des cours que pour l’enseignement de la matière. Voilà pourquoi nous mettons sur pied des cellules constituées de plusieurs experts provenant d’horizons différents mais actifs dans le domaine d’enseignement”, nous explique Werner Eckes, directeur de l’IFBL.

La deuxième approche de ces “cercles de qualité” repose sur le partenariat avec la quasi-totalité des associations professionnelles. Ainsi, l’IFBL est partenaire de l’ALFI pour tout ce qui a trait aux fonds d’investissement, de PRiM pour tout ce qui touche au risk management, l’ICMA pour les marchés financiers ou encore l’ALCO. “Avec pas moins de 200 cours différents répartis sur tout l’amalgame du secteur bancaire et plus de 150 formateurs, des hommes de terrain issus de la communauté financière, nous sommes dès lors conformes aux attentes et aux besoins du marché. Nous avons ainsi créé quinze cercles de qualité”, poursuit Werner Eckes.

Dans un monde qui ne cesse d’évoluer et de se sophistiquer, spécialement dans un secteur comme celui de la finance, une telle structure est effectivement devenue indispensable. Concrètement, si l’on change de travail dans le secteur, l’on doit acquérir de nouvelles notions et pour cela intégrer l’une ou l’autre formation. Tel est le rôle de l’IFBL spécialisé de par sa composition sur le marché luxembourgeois et qui a vu passer ses inscriptions de 3.800 à 13.000 en l’espace de trois ans:
“Les banques au Luxembourg engagent régulièrement du personnel provenant de l’étranger. Il est très important pour eux d’intégrer nos modules de formation afin de se retrouver rapidement dans le bain. Les banques misent aujourd’hui plus que jamais sur la formation;
il s’agit d’anticiper les besoins dans un domaine en constante évolution. La formation n’est plus un luxe mais une stratégie. La crise a d’ailleurs renforcé le besoin de formation puisque les clients désirent davantage d’explications qu’auparavant”, souligne Werner Eckes.

Aussi, ce sont les banques elles-mêmes qui invitent leur personnel à acquérir de nouvelles notions ou à se perfectionner en participant à un ou plusieurs modules spécifiques, modules qui débouchent tous sur un examen (optionnel). Le principe repose sur l’acquis des connaissances. Chaque employé de banque ne prend que les spécificités dont il a besoin suivant son poste, sa formation ou encore son parcours.

L’IFBL s’est fixé des règles strictes et met l’accent sur la flexibilité et l’interactivité. Par flexibilité, citons la possibilité de pouvoir passer ses examens tout au long de l’année (plus précisément un des 52 mardis de l’année), des examens dont l’inscription peut encore s’effectuer cinq jours avant la date butoir. En matière d’interactivité, la barre a été placée très haut: il s’agit en effet pour les formateurs de voir les différentes approches des banques sur la place luxembourgeoise dans une matière spécifique (tout en respectant les règles de confidentialité et de déontologie). Cela se réalise tout naturellement d’ailleurs, le formateur étant confronté à des élèves provenant de différentes banques, ce qui créé une approche dynamique. L’interactivité se retrouve également dans le mode d’enseignement qui se veut très vivant, raison pour laquelle les formateurs doivent en premier lieu démontrer leurs facultés pédagogiques.

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